DOMAINE DE VILLARCEAUX

CHANTS DE PRINTEMPS

DIMANCHE 6 JUILLET 2025 - 17H

Fiona McGown, mezzo-soprano
Manon Galy, violon
Raphaëlle Moreau, violon
Léa Hennino, alto
Héloïse Luzzati, violoncelle
David Kadouch, piano

Inspiré par le titre de la célèbre œuvre de Lili Boulanger D’un matin de printemps, ce programme invite à une promenade musicale à travers le printemps, cette saison de renouveaux. Le printemps, tel un miroir de l’évolution intérieure de chaque compositrice, trouve dans leur musique un hommage vibrant à la nature, aux premiers frémissements de vie, et à la beauté qui naît après l’hiver.

Les extraits de Das Jahr de Fanny Mendelssohn, Mars et Mai, capturent magistralement cette transition entre l’hiver et le printemps. Mars évoque l’atmosphère encore glaciale d’un mois en guerre contre l’hiver, tandis que Mai s’épanouit en une floraison exubérante. Ces deux pièces opposées dessinent les premières étapes du renouveau. Avec Le Paon de Gopal de Madeleine Dedieu Peters, la nature retrouve ses couleurs, à l’image du paon qui, après sa mue hivernale, reprend sa parure au printemps. Cette courte pièce pour trio – alto, violoncelle et piano – incarne la renaissance et la beauté retrouvée de la saison. Le printemps de Lili Boulanger est celui de l’année 1917 où la jeune compositrice écrit l’une des seules pièces de caractère optimiste de sa courte existence, qui s’exprime au travers d’un thème lyrique presque élégiaque. Simone Blanchard adopte avec Avril de paix une approche contemplative du printemps. Le quatuor à cordes devient le reflet d’un mois où la nature, calme et réconciliée avec elle-même, s’épanouit dans une atmosphère de sérénité. Mais “L’enchantement cesse à la pensée des pays où la guerre a détruit le printemps” écrit la compositrice sur la partition avant de poursuivre : “le promeneur (…) laisse parler sa tristesse teintée d’amertume à cause de tant de beauté sacrifiée…” La musique suit l’histoire – ou l’histoire la musique, on ne sait plus…

PROGRAMME

CHANTS DE PRINTEMPS

Œuvres de Fanny Mendelssohn, Madeleine Dedieu-Peters, Lili Boulanger, Mary Howe…

DISTRIBUTION

Fiona McGown

FIONA MCGOWN

La mezzo-soprano Fiona McGown commence le chant à l’âge de 12 ans au sein du Chœur d’enfants de l’Opéra de Paris. Elle est diplômée de la Hochschule de Leipzig et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. À l’opéra, elle interprète les rôles de Dorabella dans Cosi fan Tutte et Cherubino dans Les Noces de Figaro de Mozart, Cybèle dans Atys de Lully, Diane et Oenone dans Hippolyte et Aricie de Rameau et Orphée dans Orphée et Eurydice de Gluck. On peut aussi l’entendre dans Le Nain de Zemlinsky, Pierrot Lunaire de Schoenberg,ou Pulcinella de Stravinski. Elle se produit sur de nombreuses scènes lyriques en France (Philharmonie de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Opéra-Comique, Auditorium de Radio France, Opéra Royal de Versailles…) et à l’étranger (Victoria Hall de Genève, Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg, Concertgebouw d’Amsterdam et de Brugge, Institut Français de Londres…). Elle chante sous la direction de Leonardo García Alarcón, Alexis Kossenko, Raphaël Pichon… et collabore avec les metteurs en scène Katie Mitchell (Trauernacht), Jean-Yves Ruf (La Finta Pazza), Jean Bellorini (Erismena), Dominique Pitoiset (Cosi fan tutte) et Romeo Castellucci (Requiem de Mozart). Passionnée par la musique de chambre, Fiona se produit régulièrement en duo avec la pianiste Célia Oneto Bensaid. Dédicataire et créatrice de plusieurs pièces de la compositrice Camille Pépin, elle chante Chamber Music dans un disque salué par la critique : fff Télérama, Choc Classica, Choix de France Musique. Lors de la saison 2024/2025, Fiona chante à la Philharmonie de Paris, à l’Opéra de Lille ainsi qu’en tournée en Europe (Genève, Bruxelles, Londres…).

Raphaëlle Moreau

MANON GALY

Nommée “Révélation Soliste instrumental” lors des Victoires de la Musique 2022, Manon Galy se forme aux CRR de Toulouse et Paris avant d’intégrer le CNSMDP puis la Hochschule de Munich chez Julia Fischer, l’académie Philippe Jaroussky et la Chapelle Musicale Reine Elisabeth de Waterloo où elle est actuellement en résidence avec le trio Zeliha. Elle est lauréate de nombreux concours internationaux dont le Concours International de Musique de Chambre de Lyon en 2021, lors duquel elle remporte le 1er prix ainsi que tous les prix spéciaux en sonate avec Jorge Gonzalez-Buajasan, et des fondations Banque Populaire, Safran et Charles Oulmont, ainsi que de l’AMOPA. Manon se produit régulièrement en soliste avec différents orchestres internationaux et collabore ainsi avec de grands chefs comme Renaud Capuçon, Sacha Goetzel, Aziz Shokhakimov, Victorien Vanoosten, Gabor Takáks-Nagy, Bertrand De Billy, David Molard-Soriano, Simone Menezes entre autres. Chambriste dans l’âme, Manon Galy fonde en 2018 le Trio Zeliha avec Jorge Gonzalez-Buajasan et Maxime Quennesson. Leur premier disque sorti en 2020 chez le label Mirare est encensé par la critique (5 diapason, 5 étoiles de Classica, Editor’s choice chez Gramophone magazine…) tout comme leur dernier disque, sorti en mai 2024, également auréolé de 5 étoiles Classica, 4T Télérama et “Choix de Laure Mézan” dans le magazine Pianiste. “Nuits Parisiennes”, disque paru en février 2023 chez le label Aparté et né du duo formé avec le pianiste Jorge Gonzalez-Buajasan, remporte un Diapason d’Or de l’année, 5 étoiles de Classica ainsi que 4T Télérama. Manon a intégré, en soliste et avec le trio Zeliha, la société de production “Beau Soir productions”, dirigée par Renaud Capuçon.

Raphaëlle Moreau

RAPHAËLLE MOREAU

Nommée dans la catégorie Révélations aux Victoires de la Musique classique en 2020, elle a remporté le Premier Grand Prix du XVIe Concours Postacchini et est lauréate des fondations Nicati-de-Luze, l’Or du Rhin et Banque Populaire, ainsi que de la Fondation Marcel Bleuestein-Blanchet pour la Vocation. Après avoir étudié avec Rodica Bogdanas et Suzanne Gessner, elle est admise à l’unanimité au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 2018, elle obtient un Master Soliste dans la classe de Renaud Capuçon en Suisse. Nommée violon solo du Gustav Mahler Jugendorchester à l’âge de vingt-et-un ans, elle collabore avec Herbert Blomstedt, Jonathan Nott, Vladimir Jurowski et Lorenzo Viotti et se produit notamment au Musikverein de Vienne, au Konzerthaus de Berlin, au Semperoper de Dresde, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Elbphilharmonie de Hambourg et à la Felsenreitschule de Salzbourg. Par ailleurs en tant que soliste, on l’a retrouvée accompagnée de nombreux orchestres dont l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, l’Orchestre National de Bordeaux, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre National de Metz, l’Orchestre de Pau-Pays de Béarn et l’Orchestre de Chambre de Géorgie sous la baguette entre autres de Myung-Whun Chung, Renaud Capuçon, Marzena Diakun, Bastien Still et Simone Young. Raphaëlle défend un large répertoire, de grands classiques aux compositrices oubliées en passant par des compositeurs contemporains. Elle a notamment créé des oeuvres de de Camille Pépin, Clara Olivares, Thierry Hersant et Grégoire Rolland. Elle joue un violon Carlo Tononi de Bologne généreusement prêté par Michael Guttman.
Léa Hennino

LÉA HENNINO

Léa Hennino se produit en musique de chambre dans le monde entier au côté d’artistes de renom tel que le Quatuor Modigliani, Eric Le Sage, Emmanuel Pahud, Adam Laloum, Francois Salque, David Kadoush, Marie et Guillaume Chilemme, Victor Julien-Lafferière, David Grimal, Edgar Moreau, Gauthier Capuçon, Sarah Nemtanu, Yan Levionnois, Nelson Goerner, Marc Coppey, Anne Queffelec, Augustin Dumay… En soliste, elle se produit lors de récital et interprète le Concerto-Rhapsody de Martinü en République Tchèque et la symphonie concertante de Mozart avec l’Orchestre de chambre de Toulouse. Elle se voit régulièrement invitée comme alto solo dans les orchestres, notamment au sein de l’ensemble Les Dissonances sous la direction de David Grimal. Léa collabore régulièrement avec la violoncelliste Héloïse Luzzati au sein de son projet La Boîte à Pépites et de son Festival Un Temps pour Elles dont l’ambition est de promouvoir et diffuser le répertoire des compositrices pour une plus grande égalité dans les programmations musicales et artistiques. Artiste associée de l’Ensemble I Giardini, ils enregistrent ensemble le disque Nuits au côté Véronique Gens (diapason d’or, choc classica, clé de resmusica, choix de france musique) et un album consacré à la musique de Caroline Shaw (2022). Depuis 2023, Léa fait aussi partie du Quatuor à cordes Fidelio avec les violonistes Camille Fonteneau, Marie-Astrid Hulot et la violoncelliste Maria Andréa Mendoza. Leur collaboration célébre les œuvres du répertoire mais aussi de compositeurs et compositrices encore à découvrir. Léa joue un alto de Patrick Robin de 2013, généreusement prêté par Renaud Capuçon et un archet de Thierry Doison fait à Lille.

Héloïse Luzzati

HÉLOÏSE LUZZATI

Personnalité engagée, Héloïse Luzzati s’investit depuis plusieurs années dans la découverte et la reconnaissance du matrimoine musical. C’est en 2020 qu’elle fonde Elles Women Composers. Le projet s’appuie sur la recherche de manuscrits et partitions qui font l’objet de séances de lectures quotidiennes. Elle est également la fondatrice du Festival Un Temps pour Elles et de La Boîte à Pépites pour laquelle elle travaille en étroite collaboration avec la dessinatrice Lorène Gaydon, le réalisateur Alexis Lardilleux et l’ingénieure du son Mireille Faure. Elle est, par ailleurs, l’autrice de la majeure partie documentaires produit pour la Boîte à Pépites. Avec Elles Women Composers, Héloïse Luzzati collabore avec de nombreuses structures culturelles tel que L’Orchestre National Avignon Provence, l’Orchestre National d’Île-de-France, l’Abbaye de Royaumont, l’Abbaye de Maubuisson ou le Palazzeto BruZane et espère ainsi diffuser le plus largement possible les travaux de recherche et de lectures du collectif. Passionnée de musique de chambre, Héloïse Luzzati est diplômée du CNSMDP dans la classe de Roland Pidoux et Xavier Phillips. Au cours de ses études, elle bénéficie également des conseils de Philippe Muller, Marc Coppey, Hatto Beyerle, Alain Planès ou des membres du Quatuor Ysaÿe. Elle se produit aux côtés d’interprètes tels que Xavier Phillips, Célia Oneto Bensaid, Dana Ciocarlie, Marie-Josèphe Jude, Léa Hennino, Alexandre Pascal….

 

David Kadouch

DAVID KADOUCH

Né en 1985, David Kadouch se forme auprès de Odile Poisson au C.N.R. de Nice, de Jacques Rouvier au CNSM de Paris, de Dmitri Bashkirov à l’Ecole Reina Sofia de Madrid et se perfectionne auprès de Murray Perahia, Maurizio Pollini, Maria-Joao Pires, Daniel Barenboim, Vitaly Margulis, Itzhak Perlman, Elisso Virsaladze et Emanuel Krasovsly. A 13 ans, il joue au Metropolitan Hall de New York, à 14 ans au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, en 2005, il est l’invité des Académies de Salzburg et de Verbier (Prix d’Honneur en 2009), puis finaliste du «Leeds International Piano Competition » en 2009. Depuis 2007, il est lauréat de l’ADAMI, de la Fondation Natixis Banques Populaires et également « Révélation Jeune Talent » des Victoires de la Musique 2010 puis « Young Artist of the Year » aux Classical Music Awards 2011. David Kadouch est invité dans de nombreux festivals et se produit régulièrement en musique de chambre avec ses partenaires Renaud et Gautier Capuçon, Edgar Moreau, Nikolaj Znaider, Antoine Tamestit, Frans Helmerson, Victor Julien-Laferrière, Yuri Revich, Sol Gabetta, Patricia Kopatchinskaja, Michel Dalberto, ainsi que les Quatuors Ebène, Modigliani, Quiroga et Ardeo. Il est également l’invité soliste des plus prestigieux orchestres internationaux. David donne de nombreux récitals solo et en duo avec Edgar Moreau en Europe et ailleurs. Parmi ses enregistrements marquants, son disque « Révolution » (Beethoven, Chopin, Liszt, Debussy, Janacek, Dussek, Rzewski), est primé Choc Classica de l’année 2019 et largement salué par la critique. En 2022, il enregistre un disque consacré aux compositrices de l’époque du roman de Flaubert « Mme Bovary » pour le label Mirare.

CONNAISSEZ-VOUS MARY HOWE ?

Rita Strohl

Mary Howe (1882 – 1964)
Elegy
Alexandre Pascal, violon
Héloïse Luzzati, violoncelle
Célia Oneto Bensaid, piano